Chien de détection : qui sont-ils ?

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Véritables partenaires de travail des forces de l’ordre, les chiens assistent l’Homme depuis longtemps dans des missions difficiles. S’ils impressionnent pour leurs nombreux exploits, que sait-on réellement d’eux ? Découvrez les compétences particulières de ces animaux et comment ils les mettent au service des brigades cynophiles.

Qu’est-ce qu’un chien policier ?

Les chiens policiers font partie des chiens de travail, au même titre que les chiens-guides et les chiens de berger. Mais contrairement à ce que son nom indique, ses interventions ne se limitent pas aux missions menées par la police nationale. Selon leurs caractères, leurs compétences et la formation qu’ils ont reçue, ils peuvent aussi intégrer des unités cynophiles de la gendarmerie, de l’armée, des pompiers et même des services de sécurité privés.

Ils sont choisis pour leurs capacités innées, qu’elles soient physiques, olfactives ou intellectuelles, pour assister l’Homme dans diverses missions. Ces chiens effectuent leurs tâches au sein de brigades canines. Ce sont des unités spéciales qui utilisent les compétences du chien pour combler les lacunes de l’homme. Les animaux reçoivent une éducation spécifique qui dépendra à la fois de leurs aptitudes et des tâches qui leur seront assignées. Les chiens d’intervention débutent habituellement leur formation entre l’âge de 10 mois et 2 ans.

Le temps d’apprentissage dépendra de la complexité des exercices proposés à l’animal et de sa capacité d’assimilation. Ils sont généralement pris en charge par un maître-chien avec qui ils seront amenés à travailler en duo plus tard. Dans les élevages spécialisés, le formateur se chargera uniquement de l’éducation avant de confier l’animal à son conducteur cynotechnicien attitré.

Tout comme les chiens de compagnie, l’éducation des chiens policiers est basée sur un apprentissage par le jeu. La différence tient dans la nature des exercices qu’ils réalisent. Ils apprennent à exécuter des tâches précises en tandem avec leur conducteur. La complicité entre le policier et l’animal doit être parfaitement solide pour amener le chien à obéir à son maître en toutes circonstances. Pour les amoureux des chiens et des animaux : Top 3 des animaux les plus mignons.

Les fonctions d’un chien policier

Ces chiens de travail interviennent sur des missions très variées, allant de l’assistance à la recherche d’objets ou de personnes. En général, ils sont affectés à une seule tâche selon leurs prédispositions naturelles. Un apprentissage rigoureux est nécessaire pour former l’animal à suivre les ordres de son maître dans des situations délicates, sans pour autant entraver les actions des forces de l’ordre.

Chiens de détection

Les chiens choisis pour cette fonction ont un odorat particulièrement développé. Ils sont éduqués pour discerner la plus infime trace de substances illicites ou dangereuses dans une zone déterminée. Cela comprend les faux billets, drogues, les explosifs et les armes, entre autres. Les chiens dressés pour la détection de drogues apprennent à reconnaître l’odeur d’un ou plusieurs types de stupéfiants, selon les besoins des unités d’intervention canines.

Ils peuvent également être entraînés pour repérer des objets volés et notamment des billets de banque. Leur tâche consiste à reconnaître une odeur spécifique et signaler la présence d’un objet suspect à son maître.
Ces chiens sont affectés à un service de douanes d’un aéroport ou une gare, à un point de contrôle de frontière ou encore à certains services de police ou de gendarmerie.

Chiens d’intervention

Ces chiens sont assignés à des missions de terrain. Ils sont affectés notamment à des missions de patrouille. Ils peuvent aussi assister les forces de l’ordre lors d’interventions délicates. Ils sont formés pour accompagner la police ou les gendarmes dans des lieux potentiellement dangereux. En général, les agents conduisent l’animal à l’aide d’un harnais durant l’intervention, toutefois ils peuvent lui accorder une certaine autonomie si la situation l’exige.

La fonction de ces chiens implique parfois de mordre un autre animal ou une personne, dans des conditions stressantes. La confiance entre les conducteurs cynotechniciens et leurs chiens doit être absolue. Le gendarme doit maîtriser parfaitement le comportement de son chien pour éviter tout risque de débordement de l’animal.

Chiens de sauvetage

La fonction principale de ces chiens est de retrouver des personnes disparues grâce à leur flair. Ils peuvent être utilisés pour détecter des victimes lors d’une catastrophe naturelle. Ils sont entraînés pour suivre par exemple les traces d’une personne prise dans un éboulement, une tempête ou emportée par de fortes crues. On compte les chiens d’avalanche parmi cette catégorie. Ces derniers sont éduqués spécialement pour travailler en haute montagne et dans des conditions extrêmes. Dans les zones à risques, les chiens de sauvetage peuvent être formés pour détecter les victimes d’un accident ou d’un attentat. Ils sont capables de retrouver une personne coincée sous des décombres.

Chiens de recherche et de pistage

La tâche des chiens de recherche consiste aussi bien à pister la victime que son agresseur, selon les situations. Dans les deux cas, il se servira de son sens olfactif pour suivre une trace et mener ses accompagnateurs jusqu’à la personne recherchée.

Dans les unités spécialisées comme la police scientifique, les animaux peuvent être dressés pour retrouver des cadavres. Ils apprennent à détecter l’odeur d’un corps à différents stades de décomposition pour s’adapter aux besoins de la police. Il est aussi possible de les former à retrouver des indices sur une scène de crime.

Quelles races sont utilisées ?

Les chiens d’intervention sont sélectionnés avant tout pour leurs caractères et leurs facultés propres. Les brigades cynophiles utilisent aussi bien des mâles que des femelles. Les conducteurs cynophiles privilégient la plupart du temps des chiens de moyenne ou de grande taille qui sont mieux à même de supporter les contraintes des missions. Les animaux doivent être robustes afin de supporter l’intensité des missions, tout en restant agiles pour pouvoir remplir efficacement leur rôle. Il s’agit souvent de races qui pèsent en moyenne entre 30 et 40 kg à l’âge adulte. Les chiens de petite taille peuvent être dressés pour des missions de pistage ou de détection. Ces tâches mobilisent plus les sens et l’agilité de l’animal que ses capacités physiques.

Certaines races possèdent toutefois des prédispositions pour assister efficacement les forces de l’ordre grâce aux caractéristiques propres à la lignée. Des élevages canins spécialisés choisissent des chiens de type berger pour ce travail. Ce sont notamment des bergers allemands ou belges, des malinois et des beaucerons. Pour les missions de pistage, certaines unités utilisent des chiens de chasse comme les labradors ou le saint Hubert. Réputés pour leurs aptitudes à défendre leurs maîtres, le rottweiler et le doberman sont affectés sur certaines missions dangereuses.

La majorité des races utilisées dans les forces de l’ordre et la brigade ont une espérance de vie variant entre 9 et 14 ans. Normalement, ils assisteront les unités cynophiles jusqu’à l’âge de 8 ans environ avant de prendre leur retraite. Selon leur âge et leurs conditions physiques, ils peuvent être réformés pour devenir des chiens d’assistance.

Bref, le chien d’intervention fait partie intégrante des forces de l’ordre. Leurs capacités de recherche, de défense et de pistage, associé à une éducation rigoureuse par des professionnels en font un excellent allié pour les gendarmes et la police.

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